Du pouvoir assumé au pouvoir obscur: les revenants de la grève

Novembre, c'est le mois des morts. Politiquement, c'est bien intéressant ce qui advient des anciens politicienNEs qui sont mortEs au combat, surtout que, comble du bonheur, plusieurs sont tombés au combat pendant la grève de 2012, et après deux ans, la plupart se sont casés, et plusieurs bien vite. Alors que les procès criminels achèvent les étudiantEs qui se sont fait prendre pour la bonne cause, et que plusieurs vivent avec des lésions et traumatismes permanents liées aux affrontements, du côté des libéraux, le flot de caviar et de foie gras n'a pas vraiment cessé.

Déjà riches

Il faut premièrement mentionner que les différentes personnes aillant « quitté la vie politique » suite à la grève ont droit à une pension en fonction du nombre d'année de service. Par exemple, pour Jean Charest, a droit à 79,000 par années de pension provinciale. Toutefois, certains se rappelle peut-être qu'il avait été ministre fédéral avant et qu'il avait renoncé publiquement à sa pension fédérale de 75 000$ à son élection en 2003, mais on a appris longtemps après que cette pension avait en fait été remplacée par un salaire versé directement par le PLQ. Il a par la suite renoncé à ce salaire dès la mise en application d'un projet de loi qui soumet les députés à un code d'éthique (personne avait pensé à ca avant?), mais tout porte à croire qu'il a par la suite repris sa pension fédérale. Mais on s'éloigne du sujet, puisque j'essaie de dire c'est que l'ancienne équipe libérale a accès à des pensions équivalentes au salaire moyen d'un ménage, ou de deux dans le cas de Charest. Ainsi, la plupart de ces retraités n’auraient même pas besoin de continuer à travailler s’ils n’étaleraient pas leur richesse par des moyens aussi grossiers que vulgaires. En même temps on peut pas être contre si puisque ça risque de les faire crever plus vite.

Charest chez Publicis et McCarthy Tétreault

Charest a accédé au conseil d'administration de Publicis, qui est curieusement l'agence qu'il engageait pour ses campagnes publicitaires, alors qu'il était déjà engagé par la firme McCarthy Tétreault, où il a rejoint Daniel Johnson Jr. Ainsi, moins d'un an après le Salon Plan Nord, où les gens espéraient qu'il visite un coffre de char, le frisé allait plutôt visiter le Sénégal de négocier des contrats pour des compagnies minières canadiennes. Ainsi, il continue paisiblement le travail qu'il faisait avant comme premier ministre, déposséder les pauvres et enrichir les possédants.

Raymond Bachand, 67 ans toujours aussi travaillant

Bachand aussi était avocat, et peu après sa déconfiture comme chef du parti libéral, prend sa prime de départ de 150 000 $ et retourne défendre les minières, toutefois avec Northon Rose Fullbright9. Mais ce n'est pas tout, il devint peu après le président du conseil d'administration de tourisme Montréal. Ainsi, le lutin sénile peut faire la création d'emploi au salaire minimum comme les femmes de chambre, les plongeurs, les cuisiniers, les bus boys, pendant qu'il récolte un salaire annuel 400 000 $. En 2010 il demandait : « qu'est-ce qui est juste que je paye, qu'est-ce qui est juste que la collectivité paye? » Il a trouvé la réponse depuis.

Line Beauchamp... partout

Même si elle a démissionné, Line a aussi touché une prime de départ de 150 000$. Heureusement pour elle, puisqu'il lui fallu presqu'un an avant de toucher un poste de vice-présidente chez Cohn et Wolfe, une firme de relation publique.Toutefois, elle avait mis en marche sa machine de réseautage dans les différents conseils d'administrations : elle se retrouve au CA de la fondation père Ménard avec des gens de Samcon, ainsi qu'à la fondation des Petits Trésors de l'hôpital Rivière-des-prairies et celui de l'hopital Maisonneuve-Rosemont. Depuis, elle a été appointée pour être représentante du Québec à l'UNESCO. Si c'est elle qui représente la culture et l'éducation du Québec, quand vont-ils nommer Alain Bouchard à l'Organisation Internationale du Travail ?

Les pouvoirs des postes ou les postes du pouvoir

On voit avec quelle rapidité les politiciennes et politiciens retournent au privé pour reprendre le contrôle des industries lorsqu’ils sont défaits ou insatisfaits. Le gouvernement du Québec, c'est non seulement le plus gros employeur au Québec, mais aussi celui qui décide de tout les changements de règles. Pour toute entreprise de grande taille, il est d'une importance capitale de savoir avant les autres qu'elles sont les changements à venir, pour pouvoir s'y adapter, et c'est pourquoi qu'elles embauchent les figures politiques. À l'inverse, entreprises ont avantage de gâter les politiciens au pouvoir afin d'obtenir des contrats, faveurs et arrangements. Depuis le début de l'apparition du capitalisme, l'écart entre les riches et les pauvres augmente, et sans trop de surprise, ceux qui s'enrichissent se rapprochent de ceux qui font les règles qui permettent de s'enrichir, au point que s'en est gênant. Il reste maintenant à savoir quand on a aura assez !