Le camion de compost passe désormais dans plusieurs grandes villes en Occident. Il ramasse semaine après semaine, tout comme pour le recyclage et les vidanges, nos détritus urbains avec pour mensonge éhonté qu’il s’agit de la clé à la survie planétaire.
Comment peut-on croire que de faire du compost à Montréal réglera un quelconque problème si les grandes multinationales continuent de produire en masse partout à travers le monde? Peut-on réellement s’étonner que le recyclage est inefficace lorsque l’on sait que les problèmes réels sont la surproduction et la surconsommation? Emma Goldman a dit un jour que « Si voter changeait quelque chose, il y a longtemps que ça serait interdit ». En extrapolant un peu, on peut faire le même constat envers les solutions individuelles que l’on nous propose parmi lesquelles on retrouve le recyclage, le compostage et bientôt le droit à la réparation. Le constat est simple, aucune de ces solutions n’amènent un changement structurel au problème fondamental : le capitalisme.