Contre le capitalisme et ses complices

Accueillons l’adrénaline dans nos veines
Cette colère collective
Allumée par les injustices quotidiennes, par une
Bourgeoisie qui s’enrichie toujours plus.

Abolissons les systèmes d’oppression soudés l’un à l’autre avec de la crazy glue,
Construisons un futur radicalement réimaginé
Aux hiérarchies démantelées, dans lequel nous pourrons
Boire les voix de celleux que l’Élite essaie de taire.

Au sein de nos appartements trop petits, trop chers,
Cultivons connexions et camaraderies,
Abritons des mondes meilleurs,
Brisons les plafonds de verre et les planchers de marbre.

Anéantissons ce régime colonial qui justifie abus et occupations,
Ces engrenages capitalistes, racistes, qui se mouent tout seuls,
Aussi vite que les dynamiques de pouvoirs permettent aux
Blessures d’être gravées dans la peau des générations futures.

Arsenal de guerre, violences et domination
Compromettent l’illusion d’innocence d’un système qui
Abat les arbres et les voix dissidentes, qui nous
Brûle de l’intérieur au profit des banques, des industries, des prisons et des patrons.

Assurément, quand le système t’es profitable,
Concevoir qu’il doit être détruit semble impossible,
Admettre la nature systémique des violences, improbable et pourtant,
Brandir ton gun comme un kid ne t’exempte pas de responsabilité.

Au contraire, nous sommes
Consicent·e·s des marques que tu laisses sur nos corps.
Assoiffé·e·s de justice, et en toute solidarité, nous
Bâtirons des relations hors de ton cadre utilitaire et productif.

Avançerons ensemble et
Cesserons de banaliser ces actes violents,
Accrocherons notre rage dans la rue comme une bannière éternelle et
Bloquerons tout ce qui sera nécessaire.

À travers Tio’tia:ke,
Connu sous le nom colonial Montréal,
Apparaîtront des feux colorés qui
Borderont la nuit d’un espoir renouvelé.

-Poème anonyme