Base d'unité


Nos principes de base

La CLAC est un collectif anti-autoritaire réuni sur la base de la lutte contre toutes les oppressions et dominations. En plus de ses positions anticapitalistes, anti-impérialistes, anti-électoralistes et écologistes, l’organisation rejette aussi, de façon non-exhaustive, le patriarcat, le racisme, le colonialisme, l’homophobie et la transphobie.

Plus précisément, nous nous organisons sur des bases anti-autoritaires et libertaires et c'est pourquoi nous fonctionnons en horizontalité et de manière non-hiérarchique. Nous croyons aussi que les États, incluant l'État canadien, sont des outils du maintien des systèmes d'oppression et d'exploitation. Nous nous positionnons donc pour la destruction de tous les États.  Découle de cela que nous sommes anti-électoralistes et révolutionnaires: nous croyons en des formes plus directes et participatives de démocratie, mais ne fondons aucun espoir dans une quelconque réforme des systèmes en place.

Nous croyons aussi que l'organisation de nos luttes doit préfigurer, ici et maintenant, la société vers laquelle nous voulons tendre. Nous sommes donc évidemment contre les formes de violences imposées par l'État et le capital, pour l'abolition de la police, des prisons et des systèmes punitifs et prônons au contraire des formes de justices transformatrices et d'inclusion radicale.

Nous sommes féministes, contre le patriarcat et contre l'homophobie, la transphobie, le capacitisme et toutes les formes d'oppression. Nous croyons en une éthique qui prend en compte les besoins et respecte les limites de chacun-e.

Nous sommes écologistes, contre la destruction de la nature et du vivant et contre la domination de l'humain sur son environnement. Nous reconnaissons faire partie intégrante des écosystèmes naturels et notre interdépendance envers ceux-ci.

Nous sommes anticolonialistes, anti-impérialistes, prônons la solidarité internationale entre les peuples, leur autodétermination, ainsi que le démantèlement des empires et de leur armées. Nous sommes antiracistes, en travaillant activement à l'abolition de la suprématie blanche partout où elle se trouve.

Nous sommes résolument anticapitalistes, contre l'impératif du profit, la croissance infinie, l'exploitation par le travail, la propriété privé (outre les possessions personnelles) et l'économie de marché.

 

Notre fonctionnement

Plusieurs cultures politiques coexistent au sein de la CLAC sans que l’organisation ne revendique son appartenance à une seule d’entre elles. Bien que nos membres peuvent avoir des opinions politiques spécifiques, la CLAC en tant que collectif s'abstient délibérément de proposer des alternatives toutes faites à ce système ou un programme révolutionnaire spécifique; nous n'avons pas la prétention de connaître la meilleure façon de faire ni la volonté d'imposer notre vision à quiconque. Nous rejetons le sectarisme et préférons favoriser l’action des militant.es révolutionnaires qui se retrouvent dans nos principes de base.

"Quant à nous, nous n'avons pas la prétention de détenir la vérité absolue; nous croyons au contraire que la vérité sociale, c'est-à-dire la meilleure forme de vie sociale, n'est pas quelque chose de fixe ni de valable en tout temps et en tout lieu; ce n'est pas non plus quelque chose qui puisse être déterminé à l'avance; c'est au contraire quelque chose que l'on découvrira petit à petit, une fois la liberté obtenue et assurée, et que l'on réalisera peu à peu, avec le moins de heurts et de frictions possibles. C'est pourquoi nos solutions laissent toujours la porte ouverte à différentes solutions, différentes et si possibles meilleures." -Errico Malatesta

Pour préserver ce fonctionnement nous privilégions les prises de décision par consensus plutôt que le vote afin de favoriser l’écoute et le dialogue au sein du groupe. Loin de ralentir nos prises de décisions cette méthode renforce notre unité et l’efficacité de notre action politique.

Aussi, nous croyons que les luttes anticapitalistes, anticoloniales, écologistes, féministes, abolitionnistes, etc. peuvent et doivent être menées parallèlement et qu'aucune ne doit être subordonnée à une autre. Nous croyons que les luttes se renforcent les unes les autres et que l'avancement d'une seule au dépend des autres nous mène à reproduire les structures et modèles des autres systèmes d'oppression.

De façon pratique nous choisissons l’action directe et le respect de la diversité des tactiques dans nos combats. Ceci signifie notamment que nous ne condamnons pas les attaques contre la propriété privée des riches, des patrons et de l’État et contre ceux qui les protègent. Nous pensons que des formes d’action multiples et variées rendent nos luttes plus fortes. De même, nous plaçons nos espoirs dans l’action autonome des opprimé.e.s. Nous pensons que le soutien aux mouvements sociaux et le renforcement de leur autonomie est la meilleure voie à suivre pour l’émancipation dans une perspective révolutionnaire.

 

Les comités permanents

Pour favoriser l’activité de ses membres et l’accueil de nouvelles personnes, le groupe s’est structuré à travers une série de comités. Les comités permanents servent d’armature de base au collectif. On trouve dans cette catégorie quatre comités: le comité production, est en charge de la production matérielle (journaux, zines, podcasts, collants, site web, etc.), de l'approvisionnement du matériel et de sa distribution; le comité ateliers, s'occupe de créer, de promouvoir et d'offrir des formations sur divers sujet; le comité d'autodéfense juridique assure un soutien aux personnes arrêté-es ou ayant besoin de support légal; enfin le comité finance se charge de la gestion des revenus et des dépenses du groupe. Pour des raisons évidentes de sécurité, ce dernier comité n'est pas ouvert aux nouvelles personnes. Deux comités jadis permanents sont présentement en pause, soit le comité soutien externe, qui assure la liaison avec d’autres groupes et collectifs en lutte; et le comité d'accueil qui aide quant à lui à l’intégration et à l’orientation des nouvelles personnes dans l’organisation.

 

Les comités projets

Une autre partie de la structure s’organise sur la base de comités fonctionnant par projets. Ces derniers disparaissent une fois leurs objectifs remplis. Ce fonctionnement par projet permet de concentrer les efforts des personnes sur les sujets qui les intéressent le plus, tout en bénéficiant du soutien amical des autres camarades au besoin. Ces structures sont une porte d’entrée pour les personnes intéressées à joindre le collectif. Parmi ces comités qui reviennent fréquemment, on peut par exemple citer le comité 1er mai. La CLAC organise en effet chaque année la manifestation anticapitaliste à cette date. Un comité action est donc créé pour l’occasion avec les personnes intéressées. Ce dernier se charge ainsi des détails de la propagande (affiche, collants, bannières, etc) et de l’organisation concrète (réunions avec d’autres groupes, coordination, etc).

Enfin, des rencontres de suivi servent à administrer les affaires courantes de la CLAC et à coordonner les activités des différents comités. C'est le lieu de prise de décision sur ce qui concerne l’ensemble du collectif. Toustes les membres actifves des comités de la CLAC sont invité-es à participer aux réunions de suivi. Dans un soucis d'intégration et de responsabilisation collective, nous privilégions la rotations des tâches de coordination de manière cyclique.

 



Ancienne base d'unité:

Depuis ses origines, la CLAC opère selon un mode de fonctionnement anti-autoritaire. La CLAC fut d'abord fondée sur la base des principes de l’Action mondiale des peuples (AMP); une coordination mondiale de mouvements sociaux radicaux découlant de l'insurrection Zapatiste de janvier 1994 et de rencontres subséquentes d'abord au Chiapas, puis ailleurs dans le monde. Elle a été conçue comme un espace de convergence et de coordination pour la gauche anticapitaliste radicale. Le vote individuel constitue la base décisionnelle de la CLAC, mais nous recherchons activement l’appui et la participation des groupes de base à nos campagnes et mobilisations, en fonction d'un respect pour la diversité des tactiques. La CLAC a le mandat de porter le discours anticapitaliste par l’organisation de campagnes et de manifestations, dont celle du 1er mai anticapitaliste chaque année.

 

Principes de base (ancienne formulation)

1. Un rejet très clair du féodalisme, du capitalisme, et de l'impérialisme, ainsi que de tous les accords commerciaux, institutions et gouvernements promoteurs d'une mondialisation destructrice.

2. Un rejet très clair de toutes formes et systèmes de domination et de discrimination dont (et de manière non exhaustive) le patriarcat, le racisme et le fondamentalisme religieux de toutes croyances. Nous reconnaissons la dignité entière de tous les êtres humains.

3. Une attitude de confrontation, puisque nous ne pensons pas que le " lobbying " puisse avoir un impact majeur sur des organisations à tel point partiales et antidémocratiques, pour lesquelles le capital transnational est le seul facteur réel déterminant leur politique.

4. Un appel à l'action directe et à la désobéissance civile, au soutien aux luttes des mouvements sociaux, mettant en avant des formes de résistance qui maximisent le respect pour la vie et pour les droits des peuples opprimés, ainsi qu'à la construction d'alternatives locales au capitalisme mondial.

5. Une philosophie organisationnelle fondée sur la décentralisation et l'autonomie.