Glossaire écolo

Bassin versant : Territoire sur lequel l’eau se vide dans un même cours d’eau, souvent une rivière ou un fleuve. Il s’agit d’une unité importante en terme d’écologie puisque la pollution d’une source en amont affecte le reste du bassin versant. L’île de Montréal est située dans le bassin versant du Saint-Laurent, dans lequel se déversent les Grands Lacs.

Biodiversité : La biodiversité est la grande variété d’espèces vivant dans un écosystème donné. La biodiversité est importante pour la résilience d’un écosystème en cas de modification environnementale. Par exemple, si une saison est plus longue, une espèce déjà présente, fonctionnant mieux avec cette modification peut augmenter sa population et compenser la réduction de la population des espèces ne pouvant fonctionner dans ce nouveau climat. Malheureusement, la biodiversité terrestre est fortement affaiblie depuis des dizaines d’années.

Capitalisme : Système économique dans lequel une minorité de possédant·e·s achètent le travail de la majorité pour le revendre plus cher. L’argent produit par cet exercice crée en partie un capital réinvesti dans davantage de moyens de production, amenant une croissance économique théoriquement infinie. Dans cette perspective, tout est optimisé en fonction de la réduction des coûts. Ainsi, les biens commencent avec l’extraction de ressources pour finir au dépotoir, contrairement aux logiques circulaires écosystémiques.

Carbone : Élément présent en grande quantité dans la plupart des composés organiques, comme le bois, le charbon ou le pétrole. La combustion de ces composés produit une réaction d’oxydation, relâchant, entre autres choses, du dioxyde de carbone (CO2), un gaz à effet de serre.

Cycle du carbone : En dehors de l’activité humaine, les plantes absorbent les gaz à effet de serre, entre autres pour nourrir les parties de la plante par la respiration cellulaire. Le dioxyde de carbone est nécessaire à la vie des plantes et leur permet de produire de l’oxygène. En contrepartie, cet oxygène est utilisé par les animaux, qui, eux, respirent de l’oxygène en émettant du dioxyde de carbone.

Dioxyde de carbone (CO2) : Gaz produit, entre autres, par l’activité humaine, et qui est responsable de l’effet de serre ce qui, à son tour, augmente la quantité d’énergie solaire absorbée par l’atmosphère et, en retour, augmente la température terrestre moyenne. Mieux connu sous le nom de gaz carbonique ou CO2.

Dépotoir/écocentre : Invention du 19ème siècle servant à engranger les déchets générés par les villes. Avant cette période, la plupart des biens étaient réutilisés ou constitués de matières facilement dégradables. La plupart des plastiques sont apparus dans les années 1910s.

Écoblanchiment : Plus communément appelé « greenwashing ». Pratique publicitaire trompeuse visant à faire passer une organisation, un produit ou une pratique comme écologique. Un exemple d’écoblanchiment serait une publicité de détergent qui présente le produit comme écologique, car il contient moins de phosphate que d’autres produits, alors qu’une solution réellement écologique serait d’éliminer complètement le phosphate.

Écofascisme : Doctrine d’extrême-droite qui reconnaît l’existence des changements climatiques, mais qui recommande une diminution de la consommation à travers une diminution drastique de la population mondiale. Les écofascistes recommandent typiquement le génocide des populations non-blanches.

Écologie : Science qui étudie les écosystèmes, leur fonctionnement et leurs relations. Les écosystèmes sont un ensemble d’espèces qui vivent en maintenant un certain équilibre sur une longue durée et dans un environnement défini. Pour comprendre les dynamiques existant dans un écosystème, des cycles spécifiques sont pris comme éléments de base, par exemple le cycle de l’eau. Ceci est possible parce les différents écosystèmes sont marqués par des équilibres dans lesquels les populations de différentes espèces utilisent des ressources de manière complémentaire.

Écologie sociale : Courant de pensée tentant de comprendre les répercussions des formes d’organisation sociales sur les écosystèmes. Une des thèses intéressantes est celle de Murray Bookchin qui suggère que les formes de sociétés basées sur la domination ont tendance à dominer les écosystèmes.

Écologiste : Ce dit d’une personne ou d’une communauté qui défend des pratiques favorisant le maintien des écosystèmes.

Environnement : Ce qui entoure une personne ou une communauté. L’environnement peut être naturel ou construit.

Internet : Réseau d’ordinateurs interconnectés, qui consomme autant d’énergie que le secteur aérien en entier. Une énorme quantité de serveurs, nécessaires au transfert et à l’entreposage de l’information, se situe en sol états-unien, où l’électricité est encore produite au charbon et au gaz naturel. Ainsi, la plupart des sites web utilisent entre 10 et 50% d’électricité provenant de combustibles fossiles.

Évolution : Théorie selon laquelle les espèces s’adaptent à leur environnement, en fonction des autres espèces présentes et du biome (désert, toundra, etc) dans lequel évolue une espèce. Comprends généralement l’écologie des populations, qui explique la croissance et décroissance des populations. Par exemple, le pissenlit est devenu une espèce envahissante dans le contexte de l’utilisation massive de pâturin du Kentucky (gazon) dans les milieux urbains. Les processus évolutifs s’étant produits sur des milliers d’années, il est évident que les changements climatiques actuels ne pourront pas être amortis par l’évolution.

Réchauffement climatique : À cause de l’action humaine, entre autres liée à l’utilisation massive de combustibles fossiles, l’effet de serre s’est renforcé, créant un réchauffement de la température moyenne planétaire à partir du début du 20ème siècle. Ce réchauffement se produit de manière inégale sur la surface terrestre, avec des zones plus ou moins fortement affectées, ainsi que des perturbations dans la quantité de précipitations ou dans la durée des saisons. Le terme généralement employé est changements climatiques.

-4,3 Celsius : La variation de température globale entre la dernière ère glaciaire, il y a 24 000 ans, et 1850. À cette époque, la couche de glace au-dessus de New York était d’environ 4 kilomètres. De nombreux phénomènes sont perturbés par une telle variation. Que l’on pense aux courants marins, aux courants aériens ou à l’emprisonnement de carbone dans les glaciers et dans le pergélisol.

1,1 Celsius : L’augmentation de la température terrestre moyenne entre 1850 et 2017.

2,0 Celsius : L’objectif visé par l’accord de Kyoto quant à la modification du climat d’ici 2100.

5,4 Celsius : L’augmentation de la température prévue d’ici 2100, en vue des objectifs donnés à la conférence de Paris en 2015, qui n’ont pas été respectés.