Historique de la CLAC

 

Les origines

Le Sommet des Amériques et la CLAC des groupes

La première Convergence des luttes anticapitalistes au soi-disant Québec a été créé pour s'opposer à la tenue du Sommet des Amériques à Québec en 2001. Il s'agissait d'un groupe proposant une vision plus radicale de l'altermondialisme. Après le sommet, la CLAC est resté active en tant que Convergence de groupes d'un peu partout à travers la province. Cette première version de la CLAC a été dissoute en 2006.

 

La CLAC renaît

Le Sommet du G20 et la CLAC-2010

La Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) telle qu'elle existe aujourd'hui est née en janvier 2011, à partir de certains comités de la CLAC-2010. Cette dernière avait été créée suite au rassemblement d’individus et de groupes anticapitalistes en janvier 2010 afin de coordonner une mobilisation contre les sommets du G8-G20 en Ontario. À certains égards, mais sans affiliation formelle, la CLAC-2010 était une continuation de divers efforts menés au cours de la dernière décennie pour faciliter la collaboration et la coopération entre différentes initiatives anticapitalistes à Montréal, dont le Bloc Action mondiale des peuples (AMP). Celui-ci avait animé certaines mobilisations: contre la rencontre du Partenariat pour la sécurité et la prospérité à Montebello en 2007, contre la parade du Royal 22e Régiment à Québec en 2007, contre les célébrations du 400e anniversaire de Québec en 2008, contre le relais de la torche olympique en 2010. La CLAC née en 2011 n’est pas une suite directe, mais est inspirée de la Convergence des luttes anticapitalistes de 2000-2006, créée au départ pour mobiliser contre la Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA) et le Sommet des Amériques de Québec en avril 2001.

 

Convergence

Après le sommet du G8-G20, la CLAC a consacré beaucoup de ressources à accompagner les centaines de personnes arrêtées à Toronto en juin 2010, que ce soit au niveau juridique, logistique, politique ou financier. Lors de l’été 2010, plusieurs manifestations et événements ont eu lieu à Montréal pour dénoncer la répression brutale des forces policières à Toronto. Par la suite, la CLAC a continué d’organiser les campagnes du 1er Mai anticapitaliste et d’appeler à des rassemblements contre différents sommets du G20 (Corée 2010, France 2011), puis contre le G7 dans la ville de Québec en 2018. Nous avons organisé des manifestations contre le Grand Prix de Montréal, la Conférence de Montréal, le Parti conservateur, le règlement P-6, la construction de projets extractivistes en territoire autochtone, etc.

Nous organisons régulièrement des contingents anticapitalistes lors de différentes manifestations: en solidarité avec les luttes des personnes migrantes, écologistes, étudiantes, etc. Nous avons initié des déclarations collectives contre la répression politique telles celle contre l'escouade GAMMA ou celle contre le règlement P-6. La CLAC organise régulièrement des assemblées générales anticapitalistes publiques depuis 2011. Un volet important de notre travail est l’éducation populaire et l’agitation politique. Depuis 2011, nous avons publié une quinzaine de journaux tirés à des milliers d’exemplaires. Après la grève de 2012, la CLAC s'acharne à dénoncer les Ostis de crosseurs et publie une anthologie regroupant un dizaine de brochures. Cette anthologie a été lancée en décembre 2013 lors de notre Gala humoristique « Hommage aux crosseurs ». La CLAC récidive en 2014 et 2015 avec la Crosse capitaliste du mois publiée dans le journal Le Couac. Nous avons aussi donné plusieurs ateliers, dont « Anticapitalisme 101 », « Sécurité en manifestation » et « Autodéfense juridique ».

 

Luttes anticapitalistes

À partir de 2014, la CLAC axe sa campagne principale contre l'austérité au Québec, au Canada et ailleurs. Pendant la grève étudiante de 2015, nous avons milité en faveur de la grève sociale en organisant un teach-in, en participant aux mobilisations avec notre comité ostirité et en lançant une brochure sur le thème « Répression et résistances ». Nous avons également été présent.es dans les manifestations. Nous avons aussi fait quelques actions de déploiement de bannières et de décoration de l’espace public et avons diffusé nos analyses dans différents médias alternatifs. En 2016, la CLAC lance sa campagne contre la précarité et la pauvreté: "Ils sont riches parce qu'on est pauvre et ont a raison de se révolter". (Voir la page Campagnes) En 2018, la CLAC-Montréal participe au Réseau de Résistance Anti-G7 qui organise la mobilisation anticapitaliste dans la ville de Québec lors du sommet du G7. En 2019, nous avons produit le film documentaire « Les patrons ont toujours tort » après plusieurs années de production. Ce film aborde la transformation graduelle des centrales syndicales en organisations corporatistes, leur acceptation de la logique du marché et de la création d’emplois à tout prix, avec toutes les contradictions que cela implique.

Depuis 2021, deux saisons de notre podcast « Le verger au complet » portant sur l’abolition des prisons et de la police ont été diffusées. Nous produisons aussi régulièrement des affiches et des collants afin de les distribuer dans les milieux radicaux montréalais. En 2021, des appels à l’organisation d’actions de solidarité ont été lancés par les Wet’suwet’en sur le Yintah en soi-diant Colombie-Britannique. Ces derniers luttent encore à ce jour contre la construction d’un pipeline sur leur territoire et notamment sous la rivière Wedzin’kwa. La CLAC a répondu à l’appel en mobilisant notre réseau, en produisant et diffusant une brochure d’information sur leurs luttes et en organisant une manifestation de solidarité. En 2022, le comité écolo de la CLAC est à l'initiative de la campagne contre la COP15 à Montréal. Éventuellement, la coalition anticapitaliste et écologiste contre la COP15 créée dans la foulée de la mobilisation contre ce sommet international, devient une coalition pérenne et autonome qui s'appelle désormais Rage Climatique.


Voir également notre Historique des 1er Mai Anticapitalistes à Montréal !