
La tradition des manifestations du 1
er mai organisées par des groupes ouvriers anarchistes, communistes et socialistes s'implante au Québec dès 1906 et perdure jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale. Ce n’est qu’en 1972,
à l’occasion du front commun syndical, que les centrales québécoises, à l'époque animées d'une certaine combativité, reprendront la tradition.
Toutefois, le 1er mai syndical au Québec, à l'image de la culture syndicale elle-même, perd de plus en plus son caractère revendicateur et subversif au fil des ans, pour ne devenir, dans les années 2000, qu’une triste parade symbolique vidée de sa vigueur et de son histoire radicale.
Depuis 2008, une coalition informelle d’individus et de collectifs a fièrement repris la tradition anticapitaliste originale du 1er mai en organisant chaque année à Montréal une manifestation autonome, séparée de la pitoyable parade syndicale (qui, depuis quelques années, n'était même plus organisée le 1er mai, mais quelques jours avant ou après afin d'accommoder le calendrier capitaliste!). La manifestation anticapitaliste du 1er mai est organisée depuis 2010 sous la bannière de la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC-Montréal).