« L'image de Montréal » : la dérive autoritaire et la résistance populaire expliquées aux osties de crosseurs

Montréal le 11 juin 2012 -- Ces derniers jours, plusieurs super-larbins du capital se plaignent de l'image qui est projetée de Montréal sur la scène internationale.

Quelques commentaires s'imposent.

Si ces gens font allusion au spectacle d'une jeunesse qui résiste au mépris des élites et font bravement face à une répression digne des dictatures bananières d'antan ; s'ils parlent des scènes inspirantes d'étudiantEs et citoyenNEs prenant la rue jour après jour pour faire valoir la dignité, la justice et les droits fondamentaux ; s'ils évoquent la vision d'une société qui s'éveille, rejette le vieux monde et fait ouvertement fi des diktats illégitimes d'un gouvernement corrompu ; et bien, il y a plutôt de quoi s'enorgueillir de l'image que projette Montréal depuis plus de trois mois.

À quiconque n'a pas de merde dans les yeux, ce qui ternit l'image de Montréal, jamais autant qu'au cours des derniers jours alors qu'une résistance anticapitaliste s'est élevée contre les cirques du Grand Prix et de la Conférence économique de Montréal, c'est l'aberrant spectacle de la répression brutale, soutenue et indiscriminée qui s'abat sur les manifestantEs et autres citoyenNEs ; les douzaines d'arrestations et détentions illégales ; les centaines d'incidents de profilage politique et social ; les milliers de fouilles abusives ; les innombrables violences policières de toutes sortes ; le recours aux projectiles de plastique, aux grenades assourdissantes, aux gaz irritants, au poivre de Cayenne, aux coups de matraque et aux points de pression ; bref, le spectacle d'un État policier en perte de contrôle...

C'est la bouffonnerie des dégoulinants milliardaires proto-fascistes et de leur pathétiques faire-valoir qui viennent se la couler douce dans une ville, dans des quartiers, où la pauvreté est encore et toujours un problème endémique... Des pourris de la pire espèce qui soufflent la fumée de leurs cigares à 30 piasses la poff dans la face de travailleuses et travailleurs qui doivent cumuler les jobs au salaire minimum pour rejoindre les deux bouts...

C'est la pantalonnade des banquiers, financiers, capitalistes et larbins assortis qui se réunissent derrière des portes closes, dans des «forums économiques», pour se taper sur le ventre en déterminant les prochaines étapes de la méga-crosse internationale qu'on appelle le système capitaliste mondial, alors que le peuple mendie des miettes dans la rue...

C'est la sottise abjecte de ce pilote de course multi-milionnaire, pourtant instruit dans les meilleures écoles du monde, qui fait étalage de son ignorance et de son mépris du peuple... Ou la bassesse de ce promoteur de festival multi-millionnaire, agresseur sexuel notoire et marchand de farces plates, ce gros porc engraissé aux fonds publics et qui se plaint sans rire que les actions de perturbation économique dérangent l'économie...

C'est l'enrageante vision de ces politiciens véreux qui méprisent la population, s'accrochent au pouvoir, adoptent des lois matraques et imposent des budgets anti-sociaux, qui signent des chèques en blanc aux forces policières pour réprimer un mouvement populaire qui ne revendique rien d'autre que les moyens d'imaginer une société plus juste et plus équitable...

C'est le pathétique chant du cygne de ce premier ministre fini, pourri, qui n'a plus rien dans le ventre.... ce pseudo leader sans légitimité, qui se réfugie derrière des mesures drastiques et de minables calculs politiques pour sauver la face, pour sauver les meubles, pour sauver son gouvernement et pour sauver un système que tout le monde sait être en phase terminale...

Si c'est à toutes ces ordures que vous faites allusions, messieurs et mesdames les crosseurs, alors là oui, il y a lieu de s'inquiéter de l'image de Montréal (et du Québec, et du Canada) sur la scène internationale.

Mais nous avons l'antidote au triste spectacle que vous offrez au monde.

Nous projetons fièrement l'image d'une multitude vivante, allumée, intelligente, animée, motivée, diversifiée, bigarrée, unie et déterminée. Nous sommes belles et beaux, tout le contraire de vos sales gueules. Nous avons l'imagination avec nous, nous sommes partout, et surtout, surtout, nous sommes plus nombreux et nombreuses que vous.

Alors, autant vous y faire tout de suite, messieurs et mesdames les crosseurs : l'image que nous donnons de Montréal, celle d'un peuple qui résiste, est là pour rester.

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