Financiarisation & Financial Crisis / Financiariation & Crise financière

Ou quand les requins viennent nous voler jusque dans notre assiette


Dans le système capitaliste global qui afflige notre planète, nous assistons à une nouvelle vague de colonisation des espaces qui se cache sous des discours de développement, de croissance et de progrès : la réussite des multinationales minières, pétrolières et de l'agro-alimentaire, devenues de véritables empires économiques, dépend de leur capacité à s'accaparer des territoires stratégiques, avec l’accord des États et la protection de leurs armées.

Dans cette situation de crise mondiale, où tout ne tient qu'à un fil, les politiciens et PDG s'arrangent pour rassurer les marchés. C’est ainsi que se multiplient les accords économiques, qui garantissent aux investisseurs des rendements sans cesse croissants puisqu’ils permettent aux entreprises de faire ce qu'elles veulent, où elles veulent.

Partout dans les pays occidentaux, la réponse à la crise de 2007 a été l’austérité. Ce fut un échec retentissant : la compression des dépenses publiques a entraîné une augmentation de la pression sur les populations, menant à une grande vague de mécontentement populaire, entre autres, en Espagne, en Grèce, en Irlande. La même chose se produit au Canada, mais il faut juxtaposer les politiques fédérales et provinciales pour comprendre l’ampleur de l’austérité. Les coupures du fédéral sont assez grandes pour inquiéter même les agences de notation. Même chose du côté provincial, où l’on augmente toutes les formes de taxations non progressives : Hydro-Québec, frais de scolarité, taxe sur les cigarettes et l’alcool. Mais est-il possible de lutter contre l’austérité d’une manière qui nous libère réellement et durablement ?

Éditorial - C pour crosseurs, crapules, charognes, capitalistes...
Pourquoi nous visons le club 357C pour le 1er mai


Entre l’Hôtel de ville de Montréal et le club privé situé au 357 Rue de la Commune Ouest (Club 357C), il y a exactement 1,2 kilomètres. Plus ou moins 1 200 pas. Tout au plus 10 minutes de marche à une cadence normale. Moins de cinq minutes en limousine.

Nous sommes en crise : « Dans l'ensemble des États-Unis, 21 municipalités sont tombées en défaut de paiement depuis un an, notamment Stockton en Californie et Central Falls au Rhode Island1 », sans parler de Détroit. C'est l'hécatombe partout sur la planète. C'est l'hécatombe dans toutes les sphères sur lesquelles les élites politiques et économiques peuvent mettre la main. Pour redémarrer l'économie, on mise sur l'impérialisme, la guerre et on s'assure de créer l'instabilité qui profitera bien aux multinationales d'armement et aux pétrolières. Ici, en plus d'avoir un pays qui contribue à l'effort de guerre, Harper, Marois et Lisée négocient des accords de libre-échange. Ces accords profiteront certainement aux compagnies pharmaceutiques et au secteur énergétique, entre autres, tout en accélérant notre appauvrissement... comme d'habitude.

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