En cette nouvelle année, les grands froids hivernaux qui font tourner les compteurs d’électricité m’ont inspiré une histoire qui fera peut-être monter votre propre température.
Novembre, c'est le mois des morts. Politiquement, c'est bien intéressant ce qui advient des anciens politicienNEs qui sont mortEs au combat, surtout que, comble du bonheur, plusieurs sont tombés au combat pendant la grève de 2012, et après deux ans, la plupart se sont casés, et plusieurs bien vite. Alors que les procès criminels achèvent les étudiantEs qui se sont fait prendre pour la bonne cause, et que plusieurs vivent avec des lésions et traumatismes permanents liées aux affrontements, du côté des libéraux, le flot de caviar et de foie gras n'a pas vraiment cessé.
Bien que le crossage capitaliste soit perpétuellement de saison, la période « des fêtes » est sans doute la saison préférée des crosseurs de tous acabits. Tandis qu’on nous assomme des rengaines éculées sur l’amour du prochain et qu’on ressort les bacs de banques alimentaires au sortir des épiceries, le gouvernement tronçonne, les banques se félicitent de leurs profits faramineux, les relationnistes manipulent l’opinion… et les taux de suicide augmentent.
Pour introduire cette nouvelle série d'articles, il nous a paru plutôt difficile de passer à côté de celle qui a été choisie par le gouvernement Couillard pour diriger l'infâme Commission de révision permanente des programmes (CRPP) : l'ex-ministre libérale Lucienne Robillard, à qui nous donnerons le joli sobriquet de « femme à 1 000 $ par jour » ou « Lulue » (avec un « e », pour pas vous mélanger avec Lucien « Lulu » Bouchard).
Il y a déjà dix mois survenait la tragédie du Lac-Mégantic. Depuis le 6 juillet dernier, 42 corps ont été retirés des ruines de la ville et cinq autres manquent toujours à l'appel1. 47 victimes, mais combien de coupables ?
Les coupables ne pouvaient pas être les gestionnaires de la Montréal Maine and Atlantic (MMA), qui faisaient du lobbying agressif auprès des élu-e-s depuis des années pour empêcher l'interdiction des wagons DOT-111, qu'on savait dangereux2. La MMA était honnête, et si elle avait pu obtenir un passe-droit pour faire passer des substances dangereuses sur une ligne en désuétude, ce n'est qu'avec un accord en bonne et due forme avec les élu-e-s fédéraux3. Et la MMA n'était pas coupable lorsqu'elle choisissait de ne pas écouter ses propres travailleuses et travailleurs, qui s'inquiétaient de la sécurité dans l’éventualité où l'unique conductrice ou conducteur du train tomberait malade4.
Dans le système capitaliste global qui afflige notre planète, nous assistons à une nouvelle vague de colonisation des espaces qui se cache sous des discours de développement, de croissance et de progrès : la réussite des multinationales minières, pétrolières et de l'agro-alimentaire, devenues de véritables empires économiques, dépend de leur capacité à s'accaparer des territoires stratégiques, avec l’accord des États et la protection de leurs armées.
Dans cette situation de crise mondiale, où tout ne tient qu'à un fil, les politiciens et PDG s'arrangent pour rassurer les marchés. C’est ainsi que se multiplient les accords économiques, qui garantissent aux investisseurs des rendements sans cesse croissants puisqu’ils permettent aux entreprises de faire ce qu'elles veulent, où elles veulent.
La loi mammouth C-38 imposée par le Parti conservateur inclut la réforme de la Loi sur l'assurance-emploi, qui est entrée en vigueur au mois de janvier. Cette réforme touche tous les travailleurs et toutes les travailleuses, mais attaque surtout de plein fouet les travailleurs et travailleuses temporaires, saisonniers/saisonnières et précaires, qui verront leurs conditions de travail se dégrader parce qu'ils et elles utilisent plus souvent l'assurance-emploi.
Entre l’Hôtel de ville de Montréal et le club privé situé au 357 Rue de la Commune Ouest (Club 357C), il y a exactement 1,2 kilomètres. Plus ou moins 1 200 pas. Tout au plus 10 minutes de marche à une cadence normale. Moins de cinq minutes en limousine.
Oyé ! Oyé ! Lancement du nouveau numéro du journal de la Clac-Montréal :Coup de torchon !
Le journal qui torche !
Coup de torchon |n. m. | loc.
Bagarre, combat, lutte individuelle ou collective, conflit, guerre, bataille ; se battre, se quereller, se disputer, combattre.
Vendredi le 16 septembre, à partir de 17h
Au Yer Mad ; 901, boul. de Maisonneuve Est (métro Berri)