«Énergie propre, renouvelable, fiable et abondante» sont les premiers descriptifs du projet sur la rivière Romaine que publie Hydro-Québec. Sommes-nous étonnés? Non, car à première vue, cette société d’État québécoise présente fièrement ce projet sur leur site, dans une vidéo glorieuse, défilant quelques faits sur le barrage. Elle exprime entre autres que la réalisation du projet se fait en collaboration avec les collectivités locales, que la construction crée plus de 1000 emplois dont 45% des travailleurs sont locaux et que l’empreinte environnementale est réduite.
À travers cette lutte en solidarité, c'est devenu évident qu'en tant que communauté radicale, on se doit de se tenir en solidarité avec les kanien'kehá:ka kahnistensera.
Parce que ces militantes traditionalistes de Kahnawa:ke se battent depuis les cinquantes dernières années pour défendre la souveraineté de leur peuple.
MISES À JOUR
Prochaines étapes pour les actions directes anti-coloniales contre le projet New Vic de McGill
Le campement installé le 10 octobre contre les travaux d'excavation à venir de McGill a été évincé par la police mardi avant-midi. Il y a actuellement de l'équipement d'excavation sur le site, des clôtures sont en train d'être érigées, et le travail devrait commencer le 12 octobre par la firme d'archéologie Arkéos, engagée par McGill. Bien qu'elle soit censée étudier les vestiges archéologiques autochtones, la société Arkéos n'a eu aucune discussion avec les Mères Mohawk et n'est pas équipée pour mener une enquête médico-légale sur des tombes non marquées. Veuillez leur envoyer autant d'appels téléphoniques, de courriels et de télécopies que possible dans les prochaines 48 heures pour leur faire savoir que ces travaux ne devraient pas avoir lieu sans la participation directe des Mères Mohawk et qu'Arkéos devrait se retirer du projet.
Le 27 novembre, à 14h, au coin Dorchester/Greene (métro Atwater), la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) appelle à une manifestation en solidarité avec le peuple Wet'suwet'en de Colombie-Britannique, qui combat l'état colonial canadien.
Ce texte vise à aborder quelques enjeux contemporains dans le Gespe’gewa’gi (la soi-disant Gaspésie) - un des sept districts du Mi’gma’gi, territoire traditionnel mi’gmaq non-cédé. Avant de commencer, soulignons quelques éléments. Nous (les auteurs) sommes des colons blancs qui bénéficions directement ou indirectement des différentes formes d’exploitation passées et présentes sur le Gespe’gewa’gi; bien que nous abordions certains enjeux vécus entre autres par les communautés mi’gmaq, nous ne pouvons parler en leur nom, ni prétendre comprendre entièrement leurs perspectives, ni les considérer comme des blocs homogènes. Enfin, bien que nous nous concentrions sur le Gespe’gewa’gi, l’assise territoriale des Mi’gmaq aux soi-disants Nouveau-Brunswick et Nouvelle-Écosse fait en sorte que certains enjeux dépassant le simple cadre de la Gaspésie mériteraient un traitement distinct.
« There is a huge opportunity here, this relationship & allyship between indigenous warriors and anarchists. Combining those two groups particularly is a really powerful move against the State and a really powerful voice that we can have together » – Sleydo, du clan Gidim’ten
L’histoire de la Colombie est aussi l’histoire de l’ingérence américaine, dont l’exemple le plus marquant est la création du Panama en 1903, avec pour but la construction du canal qui permettrait à la flotte américaine de transiter facilement entre leur côte Est et leur côte Ouest.
Un groupe de Kanien’kehá:ka kahnistensera (Mères Mohawks) s’est adressé à la cour fédérale contre l’Université McGill, la Ville de Montréal, le gouvernement du Québec et la compagnie Stantec, le 14 janvier 2022. Le groupe demande une ordonnance de la cour visant à interrompre la construction du projet «New Vic» jusqu’à ce qu’une enquête soit menée par les Kanien’kehá:ka sur d’éventuelles tombes non marquées sur le site de l’ancien hôpital Royal Victoria.
La Banque Royale du Canada (RBC) est à la tête d’un groupe de 27 banques qui avancent les 6,8 milliards nécessaire à la réalisation de Coastal GasLink. Au Canada les banques qui font parti de l’entente sont ATB Financial, la Banque de Montréal, la Banque Scotia, CIBC, la Canadian Western Bank, Exportation et développement Canada, la Banque Nationale et la Toronto Dominion. Bref, tout le secteur bancaire canadien supporte les pipelines.
La lutte pour l’autodétermination du peuple Wetsu’wet’en ne date pas d’hier. En effet, depuis la fin des années 1990, les chef·fe·s héréditaires des peuples Wet’suwet’en et Gitxsan mènent une bataille juridique et politique pour la reconnaissance de leurs droits territoriaux. En 1997, ces deux peuples ont obtenu du système juridique colonial la reconnaissance que leur territoire n’avait jamais été cédé, et que leur système de gouvernance héréditaire n’avait jamais été éteint.
Le printemps 2020 a été le théâtre de l’une des plus importantes mobilisations autochtones depuis la résistance de Kanehsatà : ke en 1990. En effet, l’opposition de la nation Wet’suwet’en au projet Coastal GasLink, qui se construit actuellement sur leur territoire, a inspiré de nombreuses autres communautés, autochtones et allochtones, à mener des actions directes à travers le Canada, bloquant par le fait même le réseau ferroviaire national, véritable colonne vertébrale du capitalisme colonial canadien.
La zone appelée Ada’itsx, mieux connue sous le nom de Fairy Creek, se trouve près de la côte sud-ouest de l’île de Vancouver, à environ deux heures de route de Victoria. Initialement composée du bassin versant du ruisseau du même nom, la zone est venue à recouvrir un ensemble de forêts vierges de la région. Le bassin versant initialement défendu se trouve en territoire Pacheedaht, mais la zone touche maintenant un ensemble de forêts plus grandes, qui touchent notamment le territoire Ditidaht [1].